Karl Dubost, travaillant sur la compatibilité web chez Mozilla et ancien employé du W3C et d’Opera Software – éditeur qui a réglé son problème de compatibilité web en abandonnant son moteur de rendu maison pour Blink, celui de Google Chrome, le nouvel IE6 – a donné une interview au site de référence Openweb.eu.org.
En matière de compatibilité web comme ailleurs, les mêmes erreurs semblent devoir être reproduites à l’infini sans que les acteurs apprennent de leurs erreurs. Ainsi, Karl rappelle le temps héroïque de la domination d’Internet Explorer sur le Web (quand) de nombreux sites étaient incompatibles avec Firefox (et quand) il fallait alors contacter les sites pour les inciter à être compatibles avec tous les navigateurs.
Selon Karl, 80 % des problèmes sont créés par des détections erronées de la chaîne « User-Agent » du côté serveur ou du côté client (et) un autre 15 % par des problèmes de CSS.
In fine, il précise :
La majorité des problèmes de compatibilité Web est due à un manque de prise en compte de la possibilité d’une erreur. Actuellement de nombreux sites décident pour l’utilisateur ce qui est bon pour l’utilisateur. Ce n’est pas très agréable, personne n’aime s’entendre dire « vous n’avez pas le bon profil, vous ne pouvez pas entrer ici ».
Il est pourtant intéressant de rendre le site accessible à un grand nombre de personnes en planifiant l’échec en ayant toujours un « fallback » générique. Si A alors blahA, si B alors blahB, sinon blahFallback. Trop souvent blahFallback est complètement absent ou bien un système empêchant l’accès.
Le choix des utilisateurs de leur produit est très important pour les utilisateurs, mais également pour votre marque. Un utilisateur refusé est un client perdu.