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lundi 28 février 2005

Mauvaise pratique : cacher le code source HTML (Q&R)

Une question souvent posée sur les forums pour créateurs de pages Web est celle de savoir comment empêcher l'internaute de voir le code HTML de ses pages. Ici, un forumeur a indiqué un outil de cryptage par un script en JavaScript. Il y en a de plus complexes. Ma réponse va toujours dans le sens contraire. Je suis contre ces trucs pour cacher le code source ou empêcher de récupérer les images, par exemple en bloquant le menu contextuel ou en émettant une alerte accusant le visiteur de vol alors même souvent qu'il veut utiliser son menu contextuel pour tout autre chose qu'enregistrer l'image (qui est déjà en cache sur son disque dur de toute façon). Concernant le code source :

Q : Comment cacher le code source HTML d'une page ?
Réponse :

C'est stupide, inutile pour les margoulins que ça n'arrêtera pas, mais bigrement embêtant pour ceux qui ont une raison légitime de jeter un œil au code source.

C'est une mauvaise pratique de développement de sites Web qui impacte leur accessibilité à tous. Voir la bonne pratique 11 d'Opquast.

Le principe du HTML est justement que ce soit une façon simple et transparente de publier de l'information. Si tu veux garder tes petits secrets, utilise donc un langage compilé. Mais, je ne vois pas vraiment l'intérêt de crypter du HTML.

De plus l'encodage par JavaScript risque de ralentir bien inutilement l'affichage de la page. Surtout s'il y a un fichier JS à télécharger en plus avec une négociation supplémentaire avec le serveur. Ensuite, il faudra au navigateur interpréter le JavaScript avant de pouvoir construire la page. Est-ce que ça en vaut véritablement le coup ?

Google Maps pour Safari et Opera aussi

D'après le Google blog, le nouveau service de cartographie dynamique (du territoire américain) de Google, Google Maps, lancé il y a quelques semaines, fonctionnement désormais aussi sous Safari (navigateur d'Apple pour Mac OS X d'Apple, et encore pas tous) et Opera (navigateur commercial multiplateforme). Les FAQ indiquent toujours néanmoins que ce service n'est utilisable qu'avec IE 5.5+ et un navigateur multiplateforme de Mozilla.

Sur Firefox, j'ai pu ainsi faire un tour sur les route du Québec avec un double-clic pour centrer (on peut aussi glisser-déplacer avec la souris). Rien de vraiment révolutionnaire mais c'est bigrement encourageant pour l'avenir des services Web graphiques utilisables sans plugin.

Google Blog, On the map, 25 fév. 2005, Bret Taylor

DevMo, nouveau projet communautaire de Mozilla, sur les restes de DevEdge

Mitchell Baker, la présidente de la fondation Mozilla, a réussi à trouver un accord avec AOL pour pouvoir réutiliser le contenu de feu Netscape DevEdge. La contribution d'AOL n'ira pas jusqu'à abandonner la propriété de l'ancien contenu à la fondation. La multinationale américaine propriétaire de la marque Netscape, des restes de la grande époque et de navigateurs basés sur les codes open source de Mozilla et Firefox a concédé une licence autorisant la fondation à héberger et modifier les documents. AOL ne sera pas propriétaire des changements.

Une nouvelle employée de la fondation, Deb Richardson, s'attachera à faire progressivement de DevMo, le nouveau projet de Mozilla, une grande ressource pour développeurs Web. Elle capitalisera sur les articles de DevEdge et le regroupement, la mise à jour et le réexamen de la base documentaire de Mozilla.org qui n'est actuellement pas vraiment à la hauteur d'une organisation ayant la mission que s'est assignée la fondation. On ne sait pas ce qu'il va advenir du contenu français de DevEdge dans l'immédiat mais ce nouveau projet communautaire est assez excitant.

dimanche 27 février 2005

Sortie du premier bêta de la suite Internet Mozilla 1.8

MàJ 5 mars : La suite Internet Mozilla en développement est sortie en version 1.8 bêta 1. De nombreux bogues sont corrigés depuis Mozilla 1.8 alpha 6. Le gros morceau des nouveautés sous le capot de cette version 1.8b1 est l'introduction du support de l'EX4. Voici ce qu'en dit Laurent Jouanneau sur XULfr :

E4X est à Javascript ce que SimpleXml est au PHP : son but est de proposer une alternative à DOM pour accéder au contenu d'un fichier XML, et ce – point important – le plus naturellement possible. E4X, normalisé par l'ECMA, tout comme Ecmascript (langage implémenté dans Mozilla sous le nom de… Javascript), étend donc la syntaxe de Ecmascript afin de pouvoir manipuler facilement un fichier XML, tout en apportant un nouveau type d'objet : xml.

Windows
Installeur complet (12 Mo) permet de télécharger tous les composants de Mozilla et de choisir ensuite lesquels installer dans les options d'installation.
Installeur Net (235 Ko) permet de choisir les composants à télécharger.
Archive Zip (11 Mo) à décompresser directement dans le dossier d'installation choisi pour avoir un Mozilla prêt à l'emploi.
Mac OS X
Image disque (15 Mo) L'image disque auto-installable contient la suite Mozilla en entier.
Linux (x86)
Version XFT+GTK2 au format tar.gz (12,9 Mo).
Installeur complet (13 Mo) permet de télécharger tous les composants de Mozilla et de choisir ensuite lesquels installer dans les options d'installation.
Installeur Net (106 Ko) permet de choisir les composants à télécharger.
Format tar.gz (13,3 Mo).
Précautions d'installation

Avant d'installer la suite Mozilla, jetez un œil aux notes de diffusion qui contiennent les précautions à prendre avant l'installation et les instructions d'installation. Ainsi, la fondation déconseille fortement de l'installer par dessus une ancienne version de Mozilla. Il faut désinstaller l'ancienne version (ou installer la nouvelle dans un autre dossier) pour Windows par l'intermédiaire du module Ajout/Suppression de programmes (via le panneau de configuration) et accepter la suppression du dossier d'installation — sauf si vous y avez placé des fichiers personnels (N.B. : les pugins de recherche s'y trouvent). Les profils où sont rangés les informations personnelles comme les marque-pages, les emails, les mots de passe, les paramètres de personnalisation des applications, etc. ne sont pas affectés par cette opération.

vendredi 25 février 2005

Firefox 1.0.1, mise à jour mineure de sécurité

Firefox 1.0.1 corrige une brassée de vulnérabilités de sécurité modérées selon K-Otik. Tous les utilisateurs de Firefox sont invités à télécharger et installer cette nouvelle version, d'autant que le système automatique de mise à jour ne sera activé, en ce qui la concerne, qu'au cours de la semaine prochaine. Firefox est disponible en 28 langues selon le communiqué de presse de la fondation Mozilla, mais toutes n'offrent pas encore cette version 1.0.1. Le français est déjà prêt :

Plus à venir et sur MozillaZine-fr en attendant.

mardi 22 février 2005

Où sont les favoris de Firefox ? (Q&R)

Q : Où sont les favoris dans Firefox ? Pour IE, ils se trouvent dans le dossier Favoris du compte utilisateur dans Documents & Settings sous Windows XP, qu'en est-il pour Firefox ?
Réponse :

C'est le fichier bookmarks.html de ton profil de Firefox. Tu peux le sauvegarder ailleurs (pas le déplacer avec cette méthode) en faisant Exporter (menu Fichier) dans le gestionnaire de marque-pages (c'est comme ça que la version française de Firefox appelle les bookmarks). Favori est une appellation réservée à MS et son IE.

Mise à jour de ce billet.

lundi 21 février 2005

J'enrage !

Pour vous empêcher de bloguer, il y a pire qu'une perte de connexion : une rage de dents ! Quand elle résiste aux antalgiques de toutes sortes, aussi bien oraux que locaux, ça empêche toute concentration. Et pourtant, j'ai plein de choses à lire et à écrire et pas seulement ici. Avec un rendement de trois lignes entre chaque attaque, je ne vais pas allez loin…

Cette torture n'a rien à voir avec les mauvaises vibrations qui parcourent le continent actuellement…

dimanche 20 février 2005

L'accessibilité des sites publics est une obligation légale

Thierry Stoehr sur son blog Pour les formats ouverts ! rapporte la publication au JO de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Je rappelle qu'en droit français la publication d'un texte commande son applicabilité. Pour les juristes la publication a eu lieu dans le Journal officiel n° 36 du 12 février 2005, page 2353. La date du texte correspond elle à la formalité de promulgation clôturant le processus législatif, c'est-à-dire la signature du décret de promulgation de la loi pour le président de la République.

Pourtant, il est à parier que ce texte ne restera pas dans les esprits par son contenu essentiel mais bien plutôt par une de ses dispositions accessoires. Tout comme la grande loi de 1881 sur la liberté de la presse, un des textes fondamentaux de notre république libérale, est connue de tous les Français par cette interdiction peinte en grandes lettres noires sur fond blanc sur d'innombrables murs partout à travers la France : « Défense d'afficher — Loi du 29 juillet 1881 », la loi du 11 février 2005 sur l'égalité des droits risque de rester dans les mémoires pour avoir ordonné d'écrire sur les bouteilles en contenant, que l'alcool est défendu aux femmes enceintes 1 .

Accessibilité des sites publics

La loi définit ce qu'il faut entendre comme un handicap dans le chapitre IV du titre Ier du livre Ier du code de l'action sociale et des familles sur les principes généraux concernant les personnes handicapées (un article est ajouté avant l'article L. 114-1) :

« Art. L. 114. Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. »

Cette définition large devra être prise en compte dans l'application des articles sur l'obligation d'accessibilité des sites publics et des conditions de mise en conformité de l'existant. En effet, au milieu de dispositions sur l'accessibilité des bâtiments la loi du 11 février contient un article 47 sur l'accessibilité des services de communication en ligne des entités publiques. Ils ne devront donc pas uniquement se préoccuper des déficiences visuelles mais prendre en compte d'autres types de handicaps.

L'alinéa premier de cet article 47 pose le principe de l'accessibilité des services en ligne relevant de l'État, des collectivités territoriales (régions, départements, communes) et de leurs établissements publics (hôpitaux, universités, lycées, établissements publics d'aménagement, SNCF, etc.). On regrettera que la loi se limite à ces personnes publiques et n'ait pas étendu l'obligation aux services publics gérés par des organismes ayant le statut de personnes privées (sociétés privées, associations, etc.). L'effort aurait pu être démultiplié par l'extension de l'obligation aux cocontractants de la puissance publique. L'avancement de l'accessibilité des sites privés aurait pu être accéléré par la création de mécanismes juridiques comme l'introduction de clauses obligatoires dans les contrats types des administrations ou encore de la prise en compte de l'accessibilité aux personnes handicapées comme critère d'attribution des marchés publics.

« Les recommandations internationales pour l'accessibilité de l'internet » sont élevées en véritables normes de droit interne. Le texte dispose qu'elles « doivent être appliquées ». Dans le troisième alinéa, le règles décrétales ne doivent être rédigées que « par référence aux recommandations établies par l'Agence pour le développement de l'administration électronique ». Cette expression de « par référence » n'a pas de contenu juridique précis et là, la loi pêche par ce défaut de définition de la nature de la relation de conformité entre les recommandations de l'agence et les dispositions du décret prévu par la loi.

Là encore, la loi ne vaudra que par son application effective. La détermination du politique sera prépondérante, au delà de la diligence à rédiger le décret d'application prévu (on sait que cela peut s'enliser à ce niveau pendant des années), pour maintenir une pression pour une application effective sur les administrations (au sens large) et leurs agents publics.

Article 47 de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées

Les services de communication publique en ligne des services de l'État, des collectivités territoriales et des établissements publics qui en dépendent doivent être accessibles aux personnes handicapées.

L'accessibilité des services de communication publique en ligne concerne l'accès à tout type d'information sous forme numérique quels que soient le moyen d'accès, les contenus et le mode de consultation. Les recommandations internationales pour l'accessibilité de l'internet doivent être appliquées pour les services de communication publique en ligne.

Un décret en Conseil d'État fixe les règles relatives à l'accessibilité et précise, par référence aux recommandations établies par l'Agence pour le développement de l'administration électronique, la nature des adaptations à mettre en œuvre ainsi que les délais de mise en conformité des sites existants, qui ne peuvent excéder trois ans, et les sanctions imposées en cas de non-respect de cette mise en accessibilité. Le décret énonce en outre les modalités de formation des personnels intervenant sur les services de communication publique en ligne.


Note 1 : Art. 5 de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées :

« Toutes les unités de conditionnement des boissons alcoolisées portent, dans les conditions fixées par arrêté du ministre chargé de la santé, un message à caractère sanitaire préconisant l'absence de consommation d'alcool par les femmes enceintes. »

« Opera for Macintosh : Not exactly magnum »

Dans ce billet en anglais, Joe Clark énumère les points qu'il n'apprécie pas dans Opera pour Mac OS X.

samedi 19 février 2005

Télé : « Piratage musical : un certain embarras »

Demain, dimanche 20 février 2005, l'émission de France 5 Arrêt sur Images de Daniel Schneidermann aura pour thème : « Piratage musical : un certain embarras ». L'émission commence en hertzien à 12 h 35 et doit être rediffusée sur le câble et le satellite au cours de la semaine. Après sa première diffusion, l'émission (sans les coupures au montage) est diffusée en streaming au format Real Media.

MàJ du 21 février : Adresse du fichier Real Media de l'émission à 225 Kbit/s.

Les invités seront Vincent Frêrebeau, directeur du label Tôt ou Tard chez Warner, Ariel Wizman, co-présentateur de 20 h 10 pétantes sur Canal + et Jean-Baptiste Soufron, avocat spécialisé en droit des affaires et du multimédia. Le débat est ainsi présenté :

Que disent les artistes dans les médias sur le téléchargement gratuit de la musique sur Internet ? Les fournisseurs d'accès au web ont-ils modifié leurs campagnes de publicité sur le téléchargement ? Comment la télévision parle-t-elle des internautes qui téléchargent de la musique gratuitement ? Comment les maisons de disques communiquent-elles sur le téléchargement gratuit de la musique ?

J'espère qu'ils commenceront par démystifier les termes même de « piratage » et de « pirate ». L'analogie entre le Net et la haute-mer ne suffit pas à faire de tous les délinquants qui y voyagent des pirates. Ce crime si terrible, de compétence universelle, était puni par la pendaison. Que l'on nomme ainsi, les infâmes qui profitent des réseaux pour pénétrer les systèmes pour y détourner des informations, détruire, y héberger des applications illicites ou des contenus coupables, que l'on désigne par ce nom ceux qui diffusent des virus ou autres programmes vicieux, d'accord. Cela est approprié mais que l'on y inclut les auteurs de violations des droits de monopoles d'exploitation, c'est abusif. Les médias ne font pas leur boulot en prenant pas de distance avec le jargon – très en phase avec le sensationnalisme et la diabolisation qu'ils recherchent trop souvent – servi par l'industrie musical et consorts.

Disclaimer : Et ne comptez pas sur moi pour inscrire un avertissement comme quoi je ne télécharge pas illégalement ou que je ne fais pas l'apologie de cette pratique, à chaque fois que je voudrais aborder ce sujet…