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lundi 31 janvier 2005

IBM paie le prix du développement IE-only

Sam Palmisano, le CEO d'IBM, avait mis, il y a plus d'un an, son entreprise au défit de passer tous les postes de travail à Linux pour la fin de l'année 2005. Les cadres d'IBM avaient déclaré alors qu'ils avaient à peu près 15 000 bureaux Linux à l'intérieur de l'entreprise et prédisaient qu'ils auraient entre 40 000 et 60 0000 bureaux en fonction à la fin de 2004. La porte-parole d'IBM, Nancy Kaplan, s'est refusée dernièrement à dire si le but était atteint. En effet, depuis IBM a significativement atténué sa rhétorique sur le sujet des clients open source. C'est que ce n'est pas si facile de faire tourner l'existant sur le nouvel environnement. Et le principal problème, c'est Internet Explorer. La plupart des applications Web internes d'IBM ont été écrites en « IE-only » et n'ont pas été portées sur Linux.

IBM paie le prix du développement selon des formats propriétaires qui verrouillent les applications dans un environnement propriétaire déterminé. Avec un développement d'applications ou de sites Web selon des standards libres et ouverts, vous pouvez faire jouer la concurrence selon des critères pertinents aux environnements eux-mêmes. Sinon il faut payer le prix d'une réécriture (espérons cette fois selon des standards qui n'emprisonnent pas) ou renoncer à faire jouer la concurrence et rester à la merci des décisions du développeur de l'environnement choisi souvent il y a des années, alors que la composition de l'offre du marché et les besoins de l'entreprise étaient bien différents…

via The Web Standards Project, Once Bitten…, 28 janv. 2005, David Shea

LinuxWorld, IBM goes silent on Linux desktop effort, 27 janv. 2005, Robert McMillan (IDG News Service) et Peter Sayer

vendredi 21 janvier 2005

Suivons le Massachussets dans les formats ouverts !

Thierry Stoehr, sur son indispensable blog Pour les formats ouverts !, publie une traduction de l'intervention d'Eric Kriss du 14 janvier 2005 devant Software Council, instance de l'Etat fédéré américain du Massachussets qui impose les formats ouverts pour préserver ses archives publiques. Un texte riche dont devrait s'inspirer nos politiques. Nous devrions aussi imposer à notre administration (au sens large) le recours obligatoire à un document au format ouvert, même pour les documents de travail, afin d'assurer la liberté et l'égalité d'accès aux documents publics et la pérennité des archives (ce qui devrait donc aussi être une préoccupation dans la production de documents privés).

Pour les formats ouverts !, Les formats ouverts sont exigés au Massachussets (texte en anglais et en français), 19 janv. 2005, Thierry Stoehr

jeudi 20 janvier 2005

Gilles Kahn, P-DG de l'INRIA : l'ossification du processus de standardisation de l'internet

ZDNet propose une intéressante interview de Gilles Kahn, P-DG de l'INRIA sur les axes de recherches de l'établissement public français qui est impliqué dans la définition de nouveaux standards et protocoles d'Internet en particulier. Il exprime son avis sur le fonctionnement des organismes de standardisation. Malheureusement, l'interview est au format ASX accessible uniquement sur Windows grâce à Windows Media Player.

« Les organismes de standards sont redevenus un peu ce qu'il étaient il y a vingt ans, c'est-à-dire le lieu de conflits entre gens puissants qui cherchent à imposer leurs propositions de standards en particulier parce que dans certains cas ils disposent de propriétés intellectuelles qui leur permettent d'en bénéficier financièrement ou au point de vue de leur avance sur le marché. Et donc notamment dans le cas de l'internet, il y a une certaine ossification du processus. Introduire des nouveautés dans le monde de l'internet est devenu difficile. »