Firefox grignote les parts de marché d'Internet Explorer

Sur 6 mois, Internet Explorer perd 3,6 points, avec 63,6 %, alors que Firefox gagne exactement 2 points, avec 28,4 %. Google Chrome prend 0,8 points pendant ce laps de temps mais reste quand même sous la barre des 2 % de parts de marché. Le navigateur d'Apple, Safari gagne lui ½ points sur 6 mois. Aux États-Unis, IE est 2,5 points plus fort alors que Firefox est presque 6 points en-dessous. Safari connaît aussi un gros écart : 8,21 % en Amérique contre seulement 3,4 % en Europe. Dans l'autre sens, Opera est à 0,68 % en Amérique alors qu'il atteint 2,2 % en Europe. Chrome et Netscape sont presque pareillement utilisés d'un côté et de l'autre de l'Atlantique avec respectivement 1,42 % et 0,82 % aux États-Unis et 1,7 % et 0,6 % en Europe. La sortie de sa période bêta par Chrome en décembre 2008 n'a pas modifié le taux d'adoption relativement faible du navigateur de Google qui progresse cependant fortement (toujours relativement) en avril 2009. On peut même remarquer cette anomalie sur le Vieux Continent que constitue Netscape qui progresse en six mois de 0,2 points alors que son support et son développement ont été arrêtés en mars 2008.

Répartition des sites par navigateur Web entre novembre 2008 et avril 2009

Mozilla séduit l'Europe et particulièrement l'Allemagne

On voit qu'en Europe les navigateurs alternatifs sont globalement plus populaires qu'en Amérique. En regardant par pays, la France s'en sort mieux que la moyenne européenne et dépasse les 30 % dès janvier 2009. En avril, la France atteint 30,6 %, avec une progression régulière comme elle l'est en Espagne, au Royaume-Uni et en Italie, même si dans ces derniers pays la performance de Firefox est inférieure à sa moyenne européenne (28,4 %).

Par contre l'Allemagne est encore une fois un pays phare dans l'adoption de Firefox avec 42,2 % soit une part de marché 1,5 fois plus élevée que la moyenne européenne avec une prise d'exactement quatre points en six mois.

Part de visites générées depuis un navigateur Mozilla entre novembre 2008 et avril 2009 sur 5 pays européens

Mozilla plus fort le week-end

D'un côté la part de marché est plus faible de 4 points le week-end en Europe qu'en semaine (60,1 % un jour de week-end contre 64,4 % un jour de semaine). Ceci montre qu'IE est plus fort en entreprise que la moyenne. Selon le cabinet Forrester, IE est le navigateur par défaut de 78 % des entreprises. Même si ces chiffres s'appliquent certainement au marché américain, l'étude d'AT Internet Institute montrent qu'ils doivent suivre la même tendance en Europe.

Corrélativement, les navigateurs alternatifs sont plus utilisés le week-end qu'en semaine. Les parts de marché de Firefox, de Safari, d'Opera, de Chrome et de Netscape (et même des autres navigateurs) sont tous plus élevées le week-end. L'AT Internet Institue remarque que les poids des jours (lundi à vendredi pour la semaine et samedi et dimanche pour le week-end) sont homogènes.

Firefox atteint, en avril 2009, 30,6 % du trafic d'un site Web le week-end contre 27,9 % un jour de semaine. Safari qui atteint 4,1 % le week-end (contre 3,3 % en semaine) enregistre la plus forte progression relative entre un jour de semaine et un jour de week-end soit 22,8 %. Comme ce navigateur est surtout utilisé par les possesseurs du système d'exploitation d'Apple, on peut en déduire que le Mac est plus utilisé pour surfer le week-end qu'en semaine et est donc moins présent en entreprise alors que le système de Microsoft, où IE est installé par défaut et plus utilisé en semaine que le week-end, est plus répandu en entreprise qu'à domicile. Firefox ne progresse que de 9,8 % ce qui pourrait marquer une plus forte adoption en entreprise que les navigateurs alternatifs aux deux leaders du marché. Opera et Google Chrome voient ainsi une progression tournant autour de 20 %, Netscape seulement 12,4 % et les autres 14,2 %.

Répartition de visites par navigateur Web en avril 2009 par jour de week-end et jour de semaine

Méthodologie

Les 23 pays étudiés sont :

L'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, la Bulgarie, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République-Tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Slovaquie, la Suède et la Suisse.

Pour chaque pays, nous étudions la consultation d'un site dont le trafic est majoritairement généré dans le pays considéré. Une répartition moyenne par site, des visites est calculée. Pour chaque site retenu, la part de visites de chaque navigateur correspond à la totalité des visites du navigateur considéré par rapport à la globalité des visites tous navigateurs confondus, sur la période étudiée.

L'indicateur de l'Europe se veut, dans cette étude, représentatif des pays audités qui la composent. Les parts de visites moyennes en Europe correspondent à la moyenne des indicateurs des 23 pays étudiés. Les poids de chaque pays sont homogènes.

Sources et références