Rassurez vos contacts aux Etats-Unis, en Europe, on ne lynche pas les touristes américains… Il ne faut pas non plus qu'il croient aux rumeurs prétendant qu'on leur en veut tellement d'avoir réélu Bush qu'on glisserait des pains de plastique en douce dans leurs bagages. Qu'ils soient rassurés la police veille ! En attendant :

« Une entreprise du Nouveau-Mexique, dans le Sud-Ouest des Etats-Unis, a trouvé une solution pour les Américains qui souhaitent partir en vacances en Europe sans avoir à répondre à des questions désagréables sur la politique de leur pays : se faire passer pour canadien…

Pour 24,95 dollars (18,50 euros), T-shirtKing.com commercialise un « déguisement complet », comprenant un maillot blanc décoré du drapeau canadien à la fameuse feuille d'érable, un blason aux couleurs canadiennes à coudre sur une valise ou un sac à dos, une épinglette et un autocollant CDN (Canada) pour les véhicules. Un petit guide en anglais sur le « parler canadien » (« How to Speak Canadian, Eh? »), est également fourni, pour répondre à quelques questions de base sur le pays d'adoption temporaire.

Ce forfait baptisé « Partez Canadien » n'a pas pour but de froisser qui que ce soit, explique le très politiquement neutre Bill Broadbent, PDG de T-shirtKing.com. L'idée de départ est une conversation avec un collègue qui revenait d'un voyage à l'étranger et avait dû essuyer un feu roulant de questions sur la politique du président Bush. Cela ne dérange pas certains mais d'autres « veulent simplement être en vacances. On a plaisanté alors sur le fait qu'ils pourraient partir en tant que Canadiens, et voilà, » ajoute Bill Broadbent. (…)

Au chapitre des sports, précise le guide, « les choses sont simples à mémoriser. Il y a un seul sport véritable et ça s'appelle le hockey. Quelle que soit la question, la réponse est “Wayne Gretzky” », un des plus grands joueurs canadiens.

On reconnaît aussi un Canadien anglais à sa façon d'ajouter l'interjection « Eh », à la fin d'une question, ou quand il parle d'un voyage à « Hogtown » (Toronto) ou « Cowtown » (Calgary), explique le guide avant de livrer un dernier conseil : « Pour que votre voyage soit sans souci, laissez derrière vous toute la politique et partez le cœur léger et l'esprit vif, à la canadienne ». »